Des mots

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__Marine__
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Des mots

Message par __Marine__ » 20 nov. 2019 11:54

Celui-qui
Il est celui qui n’a pas de concession et n’en accorde à personne.
Il est celui qui n’aime pas la facilité, qui ne l’aimera jamais.
Il est celui qui sait qu’on attend de lui quelque chose de grand, de beau, de céleste.
Il n’est pas celui qui te réveillera à chaque petit matin avec un murmure d’amour, mais plutôt avec des paroles acerbes et parfois maladroites d’un écorché qui observe la violence du monde.
Il est le type qui de colère va jurer que son ex est une « putain » et 5 mn plus tard concéder qu’il n’est pas tout blanc dans l’histoire et lui faire 30 compositions plus belles et profondes que les autres.
Il est celui qui te rappelle qu’est Maitre de son art que celui qui crée, quitte à se mettre à dos le plus fan des fans qui estime posséder tout ce que son idole lui propose.
Il te sort un langage de chartrier et l’instant d’après expose une poésie qui sort du plus profond de son cœur.
Il est ce regard doux au travers d’une mèche de cheveux qui n’a vue l’eau depuis des années.
Il est pour moi tout un tas de choses, d’êtres.
Il est de ses hasards dans la vie, qui fait qu’il est toujours là. Il était pas loin quand A est partie, elle qui en parlait comme si c’était son fils au lendemain de mon tout premier concert. Il était tout proche quand M s’en est allée aussi, « ma vieille » qui savait mieux que quiconque qu’il faut parti de « ma ligne de vie ».
Il est celui et peut-être bien le seul qu’on entendra au dernier jour.
Y a pas de groupie dans ces mots, juste une personne qui aime sincèrement une personne au loin, si loin qu’elle ne peut faire de mal. Pas comme ces truffions qui vivent à ma porte.
A traverser le monde autant que possible pour vivre des petits instants pleins d’étoiles.
Il était, est et sera, lui. Un petit infini à mon horizon.
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Et les démons d’antan, à la sueur de mes poings, je combattrai Comme un vieux chêne tient quand l’orage a tout naufragé

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Re: Des mots

Message par __Marine__ » 18 déc. 2019 12:45

Aimerais bien voir à quoi ressemble la tendresse parfois. Du parfois qui devient quasi quotidien ça serait encore mieux. La tendresse d’une main, la tendresse d’un câlin.
Un regard qui se veut doux et aimant. Un regard comme on aimerait rendre à celui qui vous offre une part de soit.
Mais y a pas d’tendresse. Juste des coups d’foutre. Juste des trucs qu’on appelle des hommes, des hommes pour qui t’es la dernière roue du carrosse. Des hommes qui ont compris, que toi, t’attend que d’la tendresse et qui du coup s’arrange pour te faire croire qu’il t’en donne. Mais ils n’en donnent pas de la tendresse, c’est pas à toi qu’ils font plaisir mais à leurs égos. Et toi, faute de mieux, tu plonges. Comme on plonge dans l'océan trop pollué.
Alors tu dis stop et attends, attendre quoi, on s’le demande bien. Les gens trouvent ça bizarre que j’attende, attendre indéfiniment.
Au final, fréquenté peu de gars dans ma vie. Mais le peu c’est déjà bien trop. Tellement, que j’en veux plus de tout ça.
Le prochain que j’autorise à m’toucher, il s’engage un minima. 6 mois, 1 an, toute une vie. Peu importe, mais il s’engage à la tendresse.
Ça doit être tellement plus plaisant de rendre l’autre heureux plutôt de picorer de lit en lit les bouts d’âmes des filles qu’on laisse le reste du temps crever sur le bas-côté.
Un jour p’têt.
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Re: Des mots

Message par __Marine__ » 03 févr. 2020 22:06

il serait la douceur dans un monde trop dur
il serait une perle au milieu des vipères
il serait cette étincelle dans le brouillard
il serait à lui seul, un instant de calme dans le tumulte de la vie
un petit repos dans une course folle
il serait cette brise un jour de canicule
il serait le sensible sous la roche
il serait peut-être celui qui panse pas à pas des fissures trop à vif
il pourrait être une raison de se réveiller
il pourrait être un rêve éveillé
Un doux matin d’été.
nous pourrions être ce bateau qui sort du port, solitaires mais solides.
nous pourrions être aussi libre qu’un oiseau qui se pose où cela lui chante.
Pour que nos maux en coup de couteaux se muent juste en mots de délivrances.
il serait le duvet
il serait le tout
il serait le rien qui fait du bien
il est qui ? je ne sais pas.
mais il serait Lui.
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Re: Des mots

Message par Ema » 04 févr. 2020 11:26

__Marine__ a écrit :
03 févr. 2020 22:06
il serait la douceur dans un monde trop dur
il serait une perle au milieu des vipères
il serait cette étincelle dans le brouillard
il serait à lui seul, un instant de calme dans le tumulte de la vie
un petit repos dans une course folle
il serait cette brise un jour de canicule
il serait le sensible sous la roche
il serait peut-être celui qui panse pas à pas des fissures trop à vif
il pourrait être une raison de se réveiller
il pourrait être un rêve éveillé
Un doux matin d’été.
nous pourrions être ce bateau qui sort du port, solitaires mais solides.
nous pourrions être aussi libre qu’un oiseau qui se pose où cela lui chante.
Pour que nos maux en coup de couteaux se muent juste en mots de délivrances.
il serait le duvet
il serait le tout
il serait le rien qui fait du bien
il est qui ? je ne sais pas.
mais il serait Lui.
<3 en particulier cette phrase : "à lui seul, un instant de calme dans le tumulte de la vie", un ancrage, un asile.

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Re: Des mots

Message par __Marine__ » 06 févr. 2020 21:17

tu as tout compris Ema, merci :)

Un royaume près de la mer.
Pour y voir les étoiles, pour y chanter des douceurs.
Aux oreilles de l’autre, ou à personne. Juste aux étoiles et à la lune.
Car bien souvent, nous ne sommes rien pour l’autre, alors autant chanter aux choses éphémères.
Un petit coin de paradis près du rivage.
Là, où personne n’a d’âge. Où tout est paisible, avec juste les vagues parfois un peu virulentes pour te rappeler que la vie, elle, non elle n’est jamais vraiment paisible. Elle est même bien fatigante la vie.
Un havre de paix, oui, il faudrait un havre de paix.
Quelques pierres avec un toit, posées avec la mer à perte de vue.
Cette mer si forte mais si vulnérable en même temps. Cette mer, qui en fin de compte, nous survivra. Dissimulant en elle, tous les maux la terre, tous les maux du ciel, tous les maux des étoiles.
Ces étoiles qu’on oublie trop souvent de regarder, non, on préfère scruter des écrans remplis d’algorithmes. Comme si une étoile se résumait à une décoration de décembre…

Alors, alors ? Qui pour partager un petit havre de paix en bord de mer, à regarder les étoiles ?
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Re: Des mots

Message par __Marine__ » 07 févr. 2020 23:26

J’aimerais souffler sur ton visage, comme pour y déposer des mots silencieux.
Des douces paroles qui font que les nuits sont plus belles.
J’aimerais caresser ta peau, des pieds à la tête. Effleurer furtivement toutes ces parties qui font un tout.
Et poser ma tête contre ton épaule.
Et rester juste là, à profiter. Oublier un peu la vie.
Oublier surtout ces aléas mais surtout pas la vie avec toi.
Je n’ai aucune idée où il se trouve ce « toi », encore moins s’il existe.
Mais, je te transmets quand même ces quelques lignes, dès fois qu’elles arrivent jusqu’à Toi.
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Re: Des mots

Message par __Marine__ » 08 févr. 2020 12:31

Des mots doux
Des mots tendres
Des mots à lire
Des mots à entendre
Mais surtout des mots à écouter et à comprendre
Des mots silences qui raisonnent si fort
Des mots pour les belles choses
Des mots qui se marient à d’autres mots, pour faire briller des maux
Des mots pour vomir les mots des autres
Des mots pour rire
Des mots qui enivrent
Des mots qui soignent
Quand d’autres mots nous font mal
Des mots poésies
Des mots en forme de litanie
Des mots comme des roses
Des mots furtifs comme ce papillon sortant de sa chrysalide
Qu’on oublie parfois, mais qui reviennent en flashback
Des mots sans écrits et pourtant si indélébile
Des mots pour un peu tout
Tout ce qui nous entoure
Tout ce qui nous dégoute
Tout ce qui fait que nos joues sont parfois un peu mouillées
Des larmes de mots
Des mots, toujours des mots, qu’ils soient en nombre réduit ou par milliers.
Mais toujours quelques mots.
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Re: Des mots

Message par __Marine__ » 31 mars 2020 16:56

Celle qui voudrait sourire
Celle qui voudrait rire à pleurer
Celle qui aimerait se sentir légère
Comme un printemps qui chante
Celle qui aimerait parler et se faire entendre
Et écrire les mots justes pour réussir à se faire comprendre
Celle qui aurait besoin de crier
Jusqu’à s’en briser la voix, jusqu’à en devenir folle. Folle de crier dans le vide.
Celle qui ne dit mot quand les larmes coulent à flots à l’intérieur
Celle qui aimerait s’endormir dans des bras
Des bras qui aiment.
Des bras qui serrent fort.
Si fort que toutes les fissures seraient comblées d’amour.
Celle qui aimerait juste être aimer et aimer sans détour.
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Re: Des mots

Message par __Marine__ » 31 mars 2020 17:45

Au réveil du matin, elle fait apparaître un soleil
Pas à pas, petit à petit, elle t’élève au-dessus de tout ce que tu pensais
Sans frontière, sans limite, elle illumine tes yeux
Des yeux qui s’adoucissent peu à peu, juste à la côtoyer
Elle est un murmure à ton oreille
Des lettres, des syllabes
Qui forment des mots et des mots qui forment des poèmes
Des poèmes pour un infini, un infini qui fait espérer qui fait rêver
Et puis elle te caresse, du bout de ses doigts elle éveille en toi des sens enfouis
Et puis de ses bras, elle t’enveloppe, te dorlote
Il n’y a rien qui puisse la remplacer
Rien qui peut effacer ce manque quand elle se fait absente
Alors, il faut toujours et sans cesse la chercher
Dans les yeux d’un autre
Ou dans ses gestes
Ou dans sa voix
Mais toujours, il faudrait pouvoir la trouver.
La tendresse
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Re: Des mots

Message par __Marine__ » 01 avr. 2020 22:45

Les oiseaux de la mer

Madame Gertrude, mouette de son état a organisé un petit repas pour ses amis. Une belle bande de mouettes et quelques goélands sont conviés. Un vrai festin. Des maquereaux tout juste sortis de la mer, et même un beau plat bigorneau, ormeau et autres praires.
Monsieur Raymond, arrive comme toujours sur son 31.
Sur ce bout de digue abandonnée, ils commencent ensemble à griller la pêche du jour. Pas de mayonnaise pour eux, ça serait une faute de goût, que de la chaire à poisson, que la délicate saveur des crustacés.

Ils n’auront pas le vacarme d’un poste radio aujourd’hui. Comme hier d’ailleurs… Cela fait quelques années déjà sur les humains sont calfeutrés entre leurs quatre murs. Quelques-uns viennent encore, mais ils habitent à côté et ont compris que maintenant les oiseaux marins et leurs invités de n’importe quelles espèces animales étaient les rois. Ces gens là rentraient en général bien vite, par peur de se voir menotter.
Là, où avant des enfants couraient après une balle aux couleurs criardes. Là, où jeunes hommes et jeunes femmes se tournaient autour avide de posséder l’autre. Aujourd’hui ce sont les jeunes oiseaux qui batifolent, ils trouvent parfois une balle coincée entre les rochers et s’amusent avec.

Là, où résistait, il y a encore peu, un marchand de gourmandises. Mais la solitude et le manque de sucre raffiné ont eu raison de sa présence. La terre n’avait pas fini de tourner, mais tout fonctionnait au ralentit, à pas de tortue. Un mal pour un bien, un bien pour un mal, personne ne sait le dire vraiment. Personne ne sait encore quoi en penser.

Mais Gertrude, Raymond et les autres ressentent comme un petit manque malgré ce fastueux banquet.
Un léger pincement au cœur et ce malgré tout le mal que l’homme ait pu faire ils murmurèrent ensemble « Avec tout ça, nous n’aurons plus jamais un bout de pain… »
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