Tiens, je crois que je suis en train de le choper.
Ça devient long tout ça... Un an à se restreindre de presque tout.
2020 a été une année très rude sur le plan perso (hors Covid, donc j'en parlerai pas ici).
Encaisser les épreuves quand il y a d'autres choses autour, ça passe, mais quand elles ne font que se superposer, on fait comment pour ne pas suffoquer ?
Cette sensation de subir une vie mise en pause devient chaque jour un peu plus écrasante. Je payerai cher pour simplement aller boire une pinte avec vous.
On ne cesse de me répéter de profiter des petits bonheurs du quotidien, de la beauté d'un coucher de soleil. Soyons clair, je suis un grand fan des couchers de soleil, je suis p'tre trop exigeant, mais je veux carrément plus que ça. Et pourtant, je sais que je suis loin d'être à plaindre, j'ai une femme qui m'aime à la maison, mon boulot n'est pas menacé donc économiquement parlant je n'ai pas d'inquiétude sur l'avenir, et c'est un sacré luxe par les temps qui courent.
C'est assez flippant de voir le nombre de personnes qui s'effondrent psychologiquement.
J'ai un nombre record d'arrêt de travail pour dépression dans mon entourage professionnel proche.
L'entourage familial n'est guère mieux puisque ça pousse même jusqu'au suicide.
La secrétaire de mon psy me racontait devoir refuser des gens en larme depuis quelques semaines. L'agenda de tous les psys du cabinet est archi complet. Et il semble que ce soit le cas de toute la ville...
Je suis pas du genre à dire qu'il vaut mieux vivre un an à fond quelque soit les risques (le seul cas covid de ma famille est décédé donc bon...) plutôt que se limiter dans l'espoir d'un long terme dont on ne sait pas de quoi il sera fait mais force est de constater que pour de plus en plus de gens, il devient urgent de pouvoir vivre un peu maintenant sans quoi il n'y aura juste pas de demain.